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Fientes printanières

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Le printemps est à nos portes, le soleil se réchauffe, les journées s’allongent rapidement, le nombre d’heures d’ensoleillement s’accroît et cela réjouit mon cœur de facteur. Une fois de plus, le mois d’avril a répandu sur le Québec le bonheur rayonnant du printemps. Sous sa caresse, tout s’est remis à bourgeonner. Les oiseaux ont repris leurs gazouillements et leurs délicieuses mélodies viennent directement imprégner mon âme d'un bonheur instantané.

Tout ce beau portrait comporte néanmoins ses zones grises, je devrais plutôt dire ses zones brunes. En effet, la fonte des neiges laisse apparaître des couleurs moins admirables. En plus des bancs de neige bariolés aux couleurs terreuses, il y a aussi les cacas de chien qui eux aussi réapparaissent. Bien enfouis et garder au frais dans leurs formes originelles pendant tout l’hiver, les voilà qui resurgissent au grand jour et perdent graduellement de leur consistance.
 
Montréal est peuplé de chien, et malheureusement, ce n’est pas tous les maîtres qui s’affairent à ramasser les dépôts fécaux de leurs petits amis canins. Encore plus en saison hivernale. Bof, pourquoi se casser la tête, tasser un peu de neiges dessus et le tour est joué, ni vu ni connu. A priori, j’avoue que c’est toute une leçon d’humilité que de devoir s’accroupir pour ramasser les défécations encore toutes fumantes de notre animal de compagnie. Même eux (les chiens) restent hébétés devant ce comportement qui leur semble tout à fait étrange. Lève-toi, mais qu’est-ce que tu fais là, lâche ça, cesse immédiatement de jouer avec ma merde et foutons le camp avant que quelqu’un ne nous aperçoivent.
 
Je ne me souviens pas qui avait dit ça, mais j’avais trouvé cette pensée vraiment hilarante. Peut-être était-ce une caricature ? Peu importe, je ne me souviens pas vraiment. Quoi qu’il en soit, la personne laissait supposer que si un extraterrestre nous espionnait et était témoin de cette scène du ramassage des fientes du petit mammifère. Il n’y a aucun doute qu’il penserait que la race supérieure des deux spécimens observés serait le chien. Il promène son grand dadais et l’oblige à faire la cueillette de ses selles en cour de route.
 

Pour notre part, nous, facteurs, devons faire preuve de beaucoup de vigilance quand nous optons pour de petits raccourcis sur les terrains, surtout au printemps. Ces « shortcuts » sont assurément des pas sauvés, mais qui peuvent se transformer en merde à traîner. Celle-ci bien enchâssée dans les empreintes de semelles de nos chaussures. Avec tous les désagréments que cela implique lorsque nous revenons à la chaleur de la succursale ou de la maison. Chérie !!!, veux-tu bien me dire d’où provient cette satanée odeur de m…!!!  
Oups…!  Sortons tout de suite les souliers sur le balcon...

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