S'affranchir de nos attentes du futur.
- Luc Thibert

- 7 déc.
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Hécaton dit : cessez d'espérer et vous cesserez de craindre. La cause première de ces deux maux est qu'au lieu de nous adapter aux circonstances présentes, nous projetons nos pensées trop loin dans le futur.
-Sénèque, Lettres morales, 5.7b-8.
Nous avons tendance à considérer l’espoir comme quelque chose de positif, et la peur comme un frein ou un poison. Pourtant, pour un stoïcien comme Hécaton de Rhodes, ces deux états relèvent d’un même mouvement : des projections dans l’avenir portant sur des choses que nous ne contrôlons pas. Sous cet angle, espoir et peur deviennent tous deux les ennemis du présent, celui-là même où nous aspirons à demeurer. Ils nous éloignent de l’amor fati, cette acceptation calme du destin.

Il ne s’agit pas seulement de surmonter nos peurs, mais de comprendre que l’espoir et la peur contiennent tous deux une charge dangereuse de désirs et d’inquiétudes. Et ce sont nos désirs — plus que les circonstances elles-mêmes — qui génèrent ces inquiétudes.
On oublie souvent que le stoïcisme n’est pas qu’un outil de résilience ou de fermeté : c’est aussi une voie d’équilibre, un guide vers une conduite juste et honorable. Il ne devient admirable que lorsqu’il s’inscrit dans une trame plus vaste de décence, d’honnêteté, d’intégrité et d’engagement envers le bien commun.
Ainsi, l’appel au courage n’est pas seulement un appel à « dépasser » nos peurs, mais à les dominer au service d’un présent plus serein. Faire ce qui est juste, même lorsque cela nous coûte, voilà l’essence même du stoïcisme vécu.
Luc Thibert
Inspiré du Daily Stoic du 17 novembre.





Merci Luc. Tu comprends précisément ce que je vis.
Hier, j'ai réussi à sortir de la maison. Pour la première fois depuis deux semaines. Un exploit !
Aujourd'hui, repos.
Demain, on verra. C'est chiant, la dépression. On est à plat. Se faire une toast est une montagne.
Bref, oui, le temps.
Merciiiiiii !
Ouais... Tu tombes à point aujourd'hui, Luc.
J'attends, j'espère, je désire le retour de Merlin.
J'ai peur de ce qui lui est arrivé. J'ai peur de sa souffrance. De sa solitude dans la mort. Je le pleure chaque jour.
Et je travaille fort pour cesser de me torturer. Je vois bien que j'abîme mon présent.
Merci pour cette réflexion, qui va m'aider sans contredit.