Il ne faut pas oublier que la vie se poursuit…

« La difficulté montre ce que vaut un homme. Aussi, quand une épreuve survient, souviens-toi que c’est la vie qui t’entraîne à devenir sage. »

-Épictète (Discours)

Lentement mais sûrement, nous prenons tous de l’âge. L’expérience, les relations, l’argent, les diplômes, l’influence, les étreintes… toute une vie à accumuler au nom de la sécurité, de l’indépendance, de la liberté. Mais une fois ces conquêtes en main, que faisons-nous vraiment de ce capital ? Trop peu, à mon avis.

Avant de juger trop durement notre parcours, il faut se demander si nous avions les outils pour faire mieux. Pour ma part, j’ai longtemps eu peur de prendre des risques, craignant de trébucher encore. Par orgueil, je tais souvent ces inquiétudes. Pourtant, je souhaite chaque jour devenir plus sûr de moi devant mes peurs, même si je me faisais déjà cette promesse hier.

Il n’existe jamais de « bon » moment pour être courageux — sauf tout le temps. Le courage, c’est affronter ses appréhensions malgré elles. Triompher de la peur, oser ce qui est difficile, se mettre au défi, peu importe l’âge. Et si vous n’êtes pas prêt à de grands sauts, c’est parfait ainsi. L’essentiel est de nous challenger, ne serait-ce qu’un peu, pour nous sentir bien vivant.

Pas besoin de bungee ou de parachute : parfois, il suffit d’aller parler à une personne perdue de vue, de s’inscrire enfin aux cours de guitare dont on rêvait adolescent, ou d’offrir quelques heures à la popote mobile de notre quartier. De petites audaces qui élargissent notre vie.

Sinon, à quoi servent nos acquis ? Notre réputation, notre position sociale ? S’ils ne sont pas utilisés, à quoi bon les avoir si durement acquis ?

Luc Thibert

Inspiré du Daily Stoic du 1 avril 2025.