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Cette partie sacrée de nous-mêmes.

  • Photo du rédacteur: Luc Thibert
    Luc Thibert
  • 20 avr.
  • 2 min de lecture

« Vénérons notre capacité de compréhension dans toutes circonstances. Car c'est en elle que réside le pouvoir de gouvernance de notre guide intérieur. Afin que ce dernier ne laisse rien entrer qui soit incompatible avec la nature profonde de l’être raisonnable. »

Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même, 3.9


Le fait de pouvoir penser, lire des livres (et cette chronique), raisonner face aux situations qui se présentent à nous, nous confère un pouvoir précieux : celui d’améliorer notre existence au quotidien et d’aspirer à devenir de meilleurs êtres humains. Pourtant, notre conscience, parfois élastique à notre insu, nous joue souvent des tours. Se trouver des excuses est une chose si facile.


Il est essentiel de reconnaître et d’apprécier nos dispositions favorables, car elles sont bien réelles. Tout le monde n’a pas cette chance. Ce que nous tenons pour acquis, d'autres ne peuvent même pas l’imaginer — à commencer par l’eau potable qui coule de nos robinets. Prenons le temps de nous rappeler, chaque jour, que nous avons la chance d’utiliser la logique et la raison pour affronter les défis de la vie. Ce pouvoir inestimable nous permet d’influencer notre destinée et, pourquoi pas, de contribuer à améliorer celle des autres.



Marc Aurèle, lui aussi, a traversé bien des épreuves et commis des erreurs. Mais avec le temps, comme chacun de nous, il a compris que ses faux pas lui avaient permis d’apprendre. C’est en les traversant qu’il en a tiré des leçons. Il en est venu à croire que la véritable chance ne réside pas dans ce qui nous arrive, mais dans ce que nous faisons de ce qui nous arrive.


Les obstacles et les revers de fortune sont inévitables. Il en va de même pour les coups durs et les erreurs malheureuses rencontrés sur le chemin. Mais en fin de compte, c’est nous qui décidons du sens que nous donnons à ces moments. Apprenons à analyser et à décrire avec clarté les situations qui se présentent à nous. Exerçons-nous, avec constance, à les voir distinctement : telles qu’elles sont, à nu, dans leur essence et sous tous leurs angles. Cultivons la capacité d’identifier chaque circonstance de notre vie, avec méthode et sincérité, autant que possible sans jugement.


Enfin, souvenons-nous que ce pouvoir de raisonnement s’accompagne d’une responsabilité. Soyons capables de nous regarder honnêtement dans le miroir, surtout face à l’échec, et ayons l’humilité de faire amende honorable lorsque cela s’impose. Finalement, prenons l’habitude de confier nos inquiétudes à plus grand que nous, dans un geste simple et profond d’humilité.


Sans sombrer dans le dogme, le congé pascal est un moment tout indiqué pour emprunter cette voie.


Luc Thibert

Inspiré du Daily Stoic du 16 mars.

 

4 commentaires


Lili Côté
Lili Côté
20 avr.

«Le pouvoir de raisonnement», voilà qui nous appelle à nous parler, au lieu de nous retrouver, toujours et encore, dans la position de la victime. Ce recul dont tu parles, ce miroir qui fait l'ellipse autour de nous sont essentiel à la réflexion, le contrôle de soi, émotionnellement et physiquement. Le plus cadeau que nous ayons reçu, n'est-ce pas la pensée ? Merci Luc, ton billet est plus satisfaisant que tous les plaisirs des cocos de Pâques. La pensée, ça goûte le chocolat !

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Luc
Luc
il y a 5 jours
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