Ces luttes que l’on se doit.
- Luc Thibert
- il y a 2 jours
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« Ce n’est pas parce que les autres t’admirent que tu es admirable. Cherche à être bon, non à le paraître. »
— Marc Aurèle, Pensées pour moi-même
« La colère, si elle n’est pas contenue, est souvent plus nuisible que l’offense qui l’a provoquée. »
— Sénèque, De la colère
Celui qui cherche à briller par vanité se croit admiré, mais il est prisonnier du regard des autres. Celui qui se laisse emporter par la colère se croit fort, mais il est esclave de ses passions. Le vrai pouvoir, c’est de rester maître de soi. Il y a beaucoup de vices en ce monde... et nous sommes tous esclaves, à des degrés divers, d’au moins quelques-uns d’entre eux. Pensons à l’envie, à la luxure, au désir de pouvoir, à l’ignorance, à l’ambition démesurée, et j’en passe. Il y a aussi ces désirs et aversions tenaces, ces habitudes auxquelles nous cédons et qui laissent parfois un goût amer, celui du remords.

Dans un sens, le stoïcisme est une philosophie conçue pour nous aider à lutter contre tout cela. Bien sûr, chacun combat ses propres penchants. Nous avons tous besoin d’aide face à certains travers qui nous nuisent. C’est d’ailleurs ce rôle que Rusticus, professeur de philosophie, a joué dans la vie du jeune Marc Aurèle — notamment en l’aidant à affronter deux vices fréquemment liés : la vanité et la colère. Beaucoup luttent contre ces mêmes faiblesses. La vanité nous égare, nous rend vulnérables à la flatterie et nous empêche d’apprendre. Quant à la colère, elle nous pousse à poser des gestes irréfléchis. Elle blesse, elle aveugle, elle consume. Elle nous prive de paix et de sérénité.
Le stoïcisme a beaucoup à nous enseigner sur la manière de désamorcer ces travers. On peut observer Marc Aurèle lui-même s’y employer dans Les Pensées pour moi-même. Il y écrit pour se ramener à l’humilité, pour percer sa vanité. Il utilise l’écriture comme un exutoire, y déposant ses frustrations plutôt que de les faire subir aux autres. Il tente aussi de se rappeler que, bien souvent, ce sont son ego ou le sentiment de ses droits qui nourrissent sa colère. C’est là, pour chacun d’entre nous, un véritable travail : identifier nos vices, les regarder en face, puis les affronter avec discipline, humilité et raison.
Car si nous ne les maîtrisons pas, tôt ou tard, ce sont eux qui nous maîtriseront.
Luc Thibert
Inspiré du Daily Stoic du 9 juin 2025.
Je me demande souvent pourquoi il existe des gens méchants. Des gens égoïstes, imbus d'eux-mêmes, capables de faire du mal aux autres, de pisosser, de chercher la chicane. Voilà que ton billet, Luc, arrive à expliquer bien des choses. Ils sont maîtrisés par leur côté obscur. C'est toute la base des films Star Wars, qui m'ont toujours fascinée.
J'ai peur du mauvais. Voilà ma faiblesse. Et je me fous de ce que les Autres pensent de moi. Voilà ma force. C'est mon tempérament. Je n'ai aucun mérite.
Mon vice - mon pire défaut : je ne trouve pas de mots pour le dire. Voir noir ? Ne plus croire en l'humanité ? Manquer de recul pour apercevoir une possible bonté.…