Le développement de soi ou le culte du moi ?
- Luc Thibert

 - il y a 1 jour
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«Quelqu'un peut être doué pour vaincre un adversaire, mais cela ne le rend pas pour autant plus soucieux de la communauté, plus modeste, mieux préparé à toutes les circonstances ou plus tolérant aux méprises des autres.»
-Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, 7.52.
Le développement personnel est une noble quête. La plupart des gens ne s'y intéressent même pas. Mais parmi ceux qui s'y intéressent — dont nous faisons partie — la vanité et la superficialité peuvent parfois corrompre ce processus. Et si, derrière notre désir de nous améliorer, se cachait simplement un besoin d’être admiré ?

Voulons-nous avoir des abdos en tablette de chocolat parce que nous nous lançons un défi personnel et sommes vraiment déterminés à atteindre cet objectif difficile ? Ou est-ce parce que nous voulons impressionner les gens en nous mettant torse nu ? Courons-nous ce marathon pour tester nos limites ou pour fuir nos problèmes personnels ?
Notre volonté ne devrait pas être de devenir une personne en parfaite forme physique ou capable de parler plusieurs langues, mais qui n’a pas une seconde à consacrer aux autres. Il faut savoir trouver un juste équilibre dans tout ça. À quoi bon exceller dans un domaine donné si c’est pour échouer dans nos efforts pour être un bon mari, une bonne épouse, un bon père, une bonne mère, un bon fils ou une bonne fille — voire même un bon citoyen ?
Le véritable développement de soi commence lorsque nos progrès servent plus que notre ego. On peut soulever des poids, courir des kilomètres, méditer chaque matin ou lire des centaines de livres : tout cela est vain si notre cœur ne s’élargit pas au même rythme. Cultiver la vertu, la patience, la bienveillance et le détachement — voilà le véritable entraînement, celui qui fortifie l’âme plutôt que l’apparence.
Ne confondons pas le fait de s’améliorer dans certains domaines avec le fait d’être une meilleure personne. Gardons toujours en tête que l’un est beaucoup plus important que l’autre.
Le stoïcien ne cherche pas à briller, mais à éclairer.
Luc Thibert
Inspiré du Daily Stoic du 22 octobre.





Je pense qu'il est humain, et cela de tout temps, que la femme comme l'homme ont le désir de se sentir belle et beau, bien dans sa peau bien habillée, l'air fier. Ce qui n'empêche en rien l'importance de «fortifier» notre âme. Je comprends que la vanité en elle-même ne contribue pas à faire de nous de meilleures personnes. Ici, peut-être doit-on faire attention au dogme. Une chose peut exister sans en empêcher une autre de se développer. Il y a souvent des antipodes dans les pensées de Marc Aurèle ; c'est comme ça chez les philosophes. Aujourd'hui, ce sont les idéologies qui dictent la conduite à suivre. Bref, rien n'est jamais tout blanc ni tout noir. Vive la nuance,…