Faites passer le mot.
- Luc Thibert
- 18 oct.
- 2 min de lecture
«Certaines personnes dotées d'un esprit exceptionnel saisissent rapidement la vertu ou la produisent en elles-mêmes. Mais d'autres, plus lentes et paresseuses, entravées par de mauvaises habitudes, ont besoin que leur âme rouillée soit constamment nettoyée... Les plus faibles seront aidés et délivrés de leurs mauvaises opinions si nous leur enseignons les principes de la philosophie.»
-Sénèque, Lettres morales, 95.36-37
Le stoïcisme n'est pas une religion fondée sur les évangiles, et aucun commandement ne nous impose de sauver les âmes. Il n’existe ni péché ni enfer pour ceux qui ignorent Épictète, Marc Aurèle et le clan des stoïciens. Pourtant, lorsque nous découvrons une voie qui nous rend plus libres, plus justes, plus en paix avec nous-mêmes, n’avons-nous pas le désir naturel d’en faire bénéficier autrui ?
Partager une sagesse n’est pas prêcher ; c’est simplement témoigner d’une expérience vécue. C’est offrir à ceux qui cherchent encore un fragment de lumière, une direction possible. Le stoïcisme, loin d’être une doctrine figée, se transmet dans les gestes du quotidien : une parole mesurée, un silence bienveillant, une réaction maîtrisée face à la colère. Ces petits exemples ont parfois plus de portée qu’un long discours.
Sénèque nous rappelle que certains esprits s’éveillent vite, d’autres plus lentement ; et que le rôle de ceux qui ont compris un peu mieux la mécanique intérieure de l’âme est d’aider, sans condescendance, mais avec compassion. Si nous croisons quelqu’un qui se débat avec ses émotions, ses jugements ou ses habitudes destructrices, peut-être pouvons-nous semer une graine — une idée, un mot d’encouragement, une attitude calme en toute humilité. Le reste ne nous appartient plus : la graine germera quand le terreau sera prêt. Car, au fond, nous sommes tous en apprentissage.
Aujourd’hui, nous éclairons quelqu’un ; demain, quelqu’un nous éclairera à son tour.
Faites passer le mot !
Luc Thibert
Inspiré du Daily Stoic du 16 octobre.
Ouais, c'est vrai qu'on a parfois l'air de « tout savoir ». On fait les smates . C'est pas cool.
Avec les lectures de Marc Aurèle qui m'accompagnent ces temps ci, je deviens confuse. La vertu commence à m'énerver. Sérieusement Je ne crains. Comme si le naturel n'avait plus sa place. Qu'il ne restait pas d'espace pour la poésie, le rêve, la question du cosmos et les soirées en pyjama devant la télé. Comme on est bien ! La paix du cerveau occupé au plaisir.
Je pense que je n'aime pas l'idée des supérieurs » qui peuvent aider « les autres », pauvres, vides ou faiblards de notre société. Moi, je dis que chaque personne se vaut. Point à l…