Marc Aurèle lisait Épictète. Ses Méditations en témoignent. En effet, à chaque page ou presque, on y trouve une citation explicite ou une allusion subtile à Épictète. Mais en y regardant de plus près, on découvre également des références à d'innombrables autres philosophes.

Le point essentiel est que, encore et encore, les stoïciens revenaient aux mêmes textes. Pourquoi ? Pour que les idées fondamentales de leur philosophie s’enracinent profondément en eux. Pour qu’elles soient partagées, assimilées, et qu’elles finissent par devenir une seconde nature. Pour un stoïcien, une seule lecture ne suffit pas. Il faut lire et relire, écrire, tenir un journal, discuter, réfléchir, et surtout expérimenter. Cette répétition forge une manière de penser qui s’imprègne durablement en nous.
Voilà ce qu’est le stoïcisme : une pratique rigoureuse et intemporelle. Une discipline qui invite à revisiter les mêmes enseignements, non pas pour rester sur place, mais pour avancer, tel un voyageur remontant une rivière toujours changeante. Chaque jour, ingérer un fragment de sagesse nous prépare à affronter les défis et les exigences de notre vie moderne avec sérénité et grâce.
Ainsi, souvenons-nous que le stoïcisme n’est pas une philosophie que l’on lit une fois dans sa vie et que l’on laisse de côté. C’est une philosophie que l’on lit, pratique et vit au quotidien. Il ne s’agit pas de lire un livre puis de passer à autre chose, comme nous avons l’habitude de le faire. Il s’agit plutôt de s’y engager chaque jour, une page à la fois. Avec le temps et la constance, cette pratique s’installe fermement en nous, jusqu’à devenir une partie intégrante de notre être. Et c’est ainsi que nous apprenons à appliquer le stoïcisme au quotidien, sans craindre de jamais le perdre.
Bonne journée!
Comments