Rappelons-nous que cela aussi passera.
- Luc Thibert

- 20 sept.
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Dernière mise à jour : 22 sept.
« Le temps efface tout, aussi bien le chagrin que la gloire. Souviens-toi que ce qui te fait souffrir aujourd’hui s’éteindra demain. »
-Marc Aurèle, Pensées pour moi-même.
Il est facile de l’oublier au cœur de l’hiver, sous la torpeur de l’été, au milieu d’un divorce interminable ou de la perte d’un être cher. Quand on a l’impression que la noirceur va durer éternellement, que rien ne changera jamais, on perd pied. On se laisse envahir par le découragement. On commence à abandonner.

« January ain’t the whole world » (Janvier n’est pas le monde entier), chante Bon Iver dans Short Story. Il nous rappelle que l’hiver ne dure pas toujours, qu’aucune saison ne dure éternellement. (Rappelons au passage que janvier n’est pas l’hiver partout dans le monde.)
Mais encore une fois, c’est facile de l’oublier lorsque les nouvelles sont mauvaises ou que tout va mal au travail. On se met alors à croire que ce sera toujours ainsi… que c’est pareil pour tout le monde… ou que les choses vont empirer.
Ton enfant est malade, écrit Marc Aurèle dans ses Méditations. Laisse tomber, dit-il : tu n’as pas besoin d’ajouter qu’il pourrait en mourir. L’extrapolation, il faut le comprendre, est l’ennemi.
Janvier est janvier. Août est août. Une crise est une crise. Ce n’est pas agréable, mais ce n’est pas non plus toute ta vie… ni l’éternité. Comme le rappelle Ryan Holiday dans The Obstacle is the Way : «Rappelons-nous que ce moment n’est pas notre vie. Ce n’est qu’un moment de notre vie. »
Je termine avec une pensée percutante de Sénèque qui résume l’essentiel de ce billet : «Rien n’est si accablant qu’un chagrin durable ; mais avec le temps, même la douleur la plus vive s’use et disparaît.»
Bon courage à ceux qui traversent une rude épreuve!
Luc Thibert
Inspiré du Daily Stoic du 27 août.






Oh, je vois ici une sorte de généralisation qui, la plupart du temps, marque la limite de l'intelligence. Je ne crois pas que tout finit par bien finir. Il existe bien des situations perdues d'avance, des maux sans guérison possible, de la peine qui anéantit. Pensons à Gaza un instant : ceux et celles qui survivront à cette guerre seront à jamais brisés, pour ne pas dire complètement détruits. Bref, je suis interloquée devant cette jolie phrase à saveur poétique : « Janvier n'est pas le monde entier ». Je trouve que des affirmations comme celle-là laissent de côté bien du monde...
J'ai peut-être tort, soit dit en passant. Et je ne veux pas te blesser, Luc. C'est mon humble…