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La prière, une perspective scientifique.

Photo du rédacteur: Luc ThibertLuc Thibert

Je n’ai jamais été un homme de foi pratiquant. Pourtant, j’ai toujours cru en une force toute-puissante qui chapeaute notre univers. Ma mère, quant à elle, était profondément croyante, comme beaucoup d’adultes de son époque. Elle s’est efforcée, sans relâche, de nous guider vers son univers religieux, espérant que nous trouvions du réconfort dans la prière.


Ironiquement, aujourd’hui, je prie chaque matin après ma méditation. Cela fait-il de moi un meilleur être humain ? Non, pas du tout. Cela signifie simplement que je reconnais, jour après jour, qu’il existe quelque chose de plus grand que moi, un repère vers lequel je peux me tourner. Ma prière, d’ailleurs, n’a rien à voir avec celles que l’on récite à l’église ; je l’ai façonnée sur mesure, en fonction de mes valeurs et de mes aspirations.



Récemment, j’ai découvert des études neuroscientifiques qui révèlent qu’il suffit de quelques secondes pour prier efficacement. Une en particulier a capté mon attention, et ses conclusions m’ont frappé. Lors d’une expérience, des chercheurs ont utilisé un électroencéphalogramme (EEG) pour mesurer l’activité cérébrale de deux participants. Le premier priait régulièrement ; l’autre, athée, n’avait aucune pratique spirituelle. On leur a demandé de réciter une prière, mais le participant athée croyait simplement lire un texte pour les besoins de l’étude. Les résultats ? Les scanners cérébraux ont révélé, chez les deux individus, un immense soulagement du stress. Après l’exercice, tous deux ont affirmé ressentir un apaisement mental : leur esprit s’était clarifié, et ils éprouvaient une confiance renouvelée dans leur capacité à faire face à leurs problèmes.


Cette expérience m’a interpellé. Comment expliquer qu’une simple prière — même réalisée sans conviction — puisse produire de tels effets ? Peut-être ouvre-t-elle un canal que la science ne comprend pas encore entièrement. Ou peut-être engage-t-elle simplement un mécanisme biologique naturel, propre à calmer notre système nerveux. Quoi qu’il en soit, une chose est certaine : prier, d’une manière ou d’une autre, exerce bel et bien un effet tangible sur le cerveau. Pour ma part, je considère que la foi est une affaire profondément personnelle. C’est pourquoi je marche avec prudence sur ce terrain délicat. Je crois néanmoins que nous portons tous en nous cette capacité d’apaisement, qu’on l’appelle prière, méditation ou contemplation. Le choix final nous appartient : prier ou non, croire ou non.


D’ailleurs, j’aime penser que les stoïciens avaient, eux aussi, entrevu cette puissance intérieure. Ils percevaient le divin non pas comme un être personnel, mais comme une force inhérente à la nature : une intelligence universelle qui guide l’ordre des choses et nous pousse à cultiver des vertus essentielles comme la sagesse et le courage. Cette conception, dépouillée de dogmes, résonne profondément en moi.


Peu importe la forme que prend notre quête, je crois qu’il y a là quelque chose de précieux. Et qui sait ? Peut-être que la prière n’est, au fond, qu’une façon pour nous de renouer avec cette part de nous-même qui échappe encore à la compréhension rationnelle.


N’oublions jamais que notre esprit, lui, est souvent plus vaste qu’on ne l’imagine.


Luc Thibert

 
 
 

4 Comments


Lili Côté
Lili Côté
il y a 2 jours

Je prie pour trouver une façon de me calmer juste assez pour prendre le temps de prier, Je prie pour trouver une façon d'apaiser mes pensées, mes soucis, mes peurs et faire ainsi une place, une toute petite place pour prier. Je prie pour trouver une façon de prier.

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Luc
Luc
il y a 19 heures
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Cela me fait un immense plaisir Lili, car je me sers de nos réflexions pour, moi aussi, être en mesure de continuer efficacement le boulot entreprit.

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