En quoi cela peut-il nous être utile?
- Luc Thibert
- 25 mai
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 juin
- Marc Aurèle.
Le pessimisme ambiant peut finir par nous briser. Il peut du moins réduire à néant plusieurs de nos aspirations. À la longue, nous risquons de nous épuiser sous cette érosion mentale. Puis, insidieusement, un matin, on se réveille et l’on constate que l’espoir s’est envolé, que l’on est désillusionné, cynique à plein temps.

C’est dans ces moments-là que l’on se demande pourquoi il vaudrait encore la peine de continuer. Sénèque s’est posé cette question alors qu’il vivait un exil accablant. Marc Aurèle se l’est sûrement posée après avoir enterré un autre de ses enfants. Épictète, quant à lui, a dû y faire face presque chaque matin durant les trente premières années de sa vie, qu’il a passées comme esclave.
Sur quoi pouvons-nous nous appuyer lorsque notre foi en la vie vacille? La force d’âme, bien sûr. Le stoïcisme est là pour cela. Mais qu’en est-il de la beauté ordinaire du monde qui nous entoure? C’est précisément ce que fait Marc Aurèle dans ses Méditations. Il s’émerveille de la façon dont le pain se rompt dans le four, de la manière dont une olive mûrit et tombe, ou encore des mouchetures d’écume sur la gueule d’un sanglier. Au cœur de la laideur, du mal et du désespoir, ces petites lueurs demeurent, pleines de sens.
Le bien existe partout — encore faut-il le chercher, et surtout, savoir le reconnaître. La beauté nous entoure, en attente d’être remarquée. Et pour chaque raison de sombrer dans le désespoir, il y a d’innombrables occasions d’émerveillement prêtes à se révéler à ceux qui gardent les yeux — et le cœur — ouverts. La vie n’est pas toujours facile, j’en conviens. C’est pourquoi notre cathédrale intérieure doit être solide, prête à affronter tous les assauts inattendus que la vie nous réserve.
Le stoïcisme est là pour ça : nous épauler et nous guider à travers les tempêtes.
Luc Thibert
Inspiré du Daily Stoic du 7 avril.
Enfin, une chose que je maîtrise ! Le petit jour à lui seul me réjouit. Je n'exige rien de plus qu'un brin de muguet, un café, et ce Merlin qui miaule pour que je caresse son cou. Cela n'efface rien des temps durs ; cela ajoute au temps tout court. Merci Luc, et bonne semaine.