Commençons par l’endroit où se trouve le monde en ce moment.
- Luc Thibert

- 13 sept.
- 2 min de lecture
«Faites maintenant ce que réclame votre nature. Allez-y directement si c'est en votre pouvoir. Ne cherchez pas à savoir si les gens sont au courant de votre démarche. N'espérez pas réaliser la perfection de la république de Platon, mais contentez-vous du moindre pas en avant ; et de ce petit résultat, considérez que ce n’est pas peu de chose.»
-Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, 9.29.(4)
Avez-vous déjà entendu cette expression : Ne laissez pas le parfait être l’ennemi du suffisant ?Il ne s’agit pas de se contenter ou de baisser nos standards par compromis, mais plutôt d’éviter de tomber dans le piège de l’idéal inaccessible et de l’inaction qui en découle.

Marc Aurèle nous invite à cette sagesse pragmatique : partir du monde tel qu’il est, et non tel que nous voudrions qu’il soit. Accepter la réalité ne diminue en rien notre désir de la transformer ; au contraire, c’est la condition pour pouvoir l’améliorer. Voilà pourquoi j’ai choisi de créer cette tribune stoïcienne hebdomadaire : pour, chaque semaine, poser au moins un pas en avant.
Beaucoup de choses peuvent être faites dès aujourd’hui pour rendre le monde un peu meilleur. De petits gestes, si modestes soient-ils, peuvent contribuer à faire avancer les choses. Encore faut-il écouter cette énergie intérieure, cette voix de notre nature profonde qui nous souffle ce qu’il est possible de faire. Souvent, nous ne le découvrons qu’en essayant avec sincérité.
Ne cherchons pas d’excuses sous prétexte que les conditions ne sont pas parfaites ou qu’une meilleure occasion viendra plus tard. Agissons avec les moyens dont nous disposons, ici et maintenant. Puis, une fois l’action posée, restons humbles : ne surestimons pas nos résultats. Évitons que l’ego — ou les justifications — ne nous paralyse, ni avant ni après.
Les idées les plus belles s’évanouissent si elles restent enfermées dans la pensée. Elles s’éteignent, ralenties par nos hésitations : pas le bon moment, trop risqué, ça ne marchera pas… Pourtant, l’homme se sent léger et satisfait lorsqu’il agit de bon cœur et fait simplement de son mieux.
Osons ce premier pas, si petit soit-il. Peut-être mènera-t-il à un accomplissement plus grand que prévu. Et sinon… entre vous et moi, ce n’est pas bien grave. Nous aurons eu le mérite d’essayer.
Luc Thibert
Inspiré du Daily Stoic du 8 août.






Un billet très important et qui risque de toucher bien du monde. J'en suis, de ces petits pas. J'y crois. Je le fais chaque jour (physio, marche, exercices, recueillement) et les choses s'améliorent un peu plus, de semaine en semaine. Ces stoïciens savaient, saisissaient, ressentaient, comprenaient. Très inspirant tout ça. Merci du partage, Luc.