Apprécions nos privilèges.
- Luc Thibert

- 30 août
- 2 min de lecture
« Certaines personnes sont vives et d'autres ternes ; certaines sont élevées dans un milieu meilleur, d'autres dans un milieu défavorisé ; ces dernières, ayant des habitudes et une éducation inférieures, auront besoin de plus de preuves et d'une instruction minutieuse pour maîtriser ces enseignements et être formées par eux, de la même manière que les corps en mauvais état nécessitent beaucoup plus de soins lorsqu'on recherche la santé parfaite. »
-Musonius Rufus, Lectures, 1.1.33-1.3.1-3.

À la fin d’un échange frustrant, il est facile de se dire : « Ce gars-là est vraiment un idiot ! » ou encore : « Pourquoi ne peut-il pas faire les choses comme tout le monde ? » Mais il faut alors se rappeler que tout le monde n’a pas eu les mêmes avantages que nous. Cela ne signifie pas que notre vie a été facile, mais il arrive que nous ayons simplement eu la chance de partir avec une longueur d’avance.
C’est pourquoi il est de notre devoir de nous arrêter un instant devant une situation irritante pour chercher à comprendre l’autre, et nous appliquer à cultiver la patience.
Ce n’est pas simple d’atteindre une telle grandeur d’esprit, j’en conviens. Mais souvenons-nous que la philosophie est une formation spirituelle continue, un soin de l’âme. Certains ont besoin de plus d’attention que d’autres, tout comme certains naissent avec un meilleur métabolisme ou une stature plus avantageuse.
Bien souvent, les personnes que nous côtoyons nous déçoivent par leurs manières rustres ou leurs incompréhensions face à une situation qui, à nos yeux, semble pourtant limpide. Dans ces moments-là, nous sommes tentés de « secouer » (intellectuellement) celui qui se trouve devant nous. Mais à quoi cela mènera-t-il, ni pour lui, ni pour nous ?
Plus nous saurons faire preuve d’indulgence et de tolérance, plus nous prendrons conscience de nos propres privilèges. Et plus nous cultiverons cette conscience, plus nous serons enclins à la patience et au service envers ceux qui, manifestement, n’ont pas eu la même chance que nous.
Cela aussi fait partie de l’apprentissage stoïcien. Gardons-le en mémoire.
Luc Thibert
Inspiré du Daily Stoic du 28 juillet.






Quand Gabi était petit, nous avions une «madame» qui venait à la maison pour prendre soin de lui et aussi pour nous aider : ménage, lavage, etc. Cette madame venait d'un milieu très très difficile, son langage n'était pas gracieux, ses manières pas délicates, mais elle était d'une bonté rare. Nous l'avions choisie pour toutes ces raisons. Chère Pierrette !
Plus tard, nous avons dit à Gabi ceci, sans parler de Pierrette en particulier : toute personne se vaut. Il en parle encore aujourd'hui.
Bonne semaine Luc !
Lili