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Alimenter le feu de l'habitude.

  • Photo du rédacteur: Luc Thibert
    Luc Thibert
  • 18 mai
  • 2 min de lecture

«Chaque habitude et capacité se consolide et se développe dans les actions correspondantes, marcher en marchant, courir en courant... Par conséquent, si vous voulez faire quelque chose de bien, prenez-en l'habitude. Le même principe est à l'œuvre dans notre état d'esprit. Lorsque vous vous mettez en colère, vous n'avez pas seulement fait l'expérience de ce mal, mais vous avez également inconsciemment renforcé une mauvaise habitude en jetant de l'huile sur le feu.»

Épictète, Discours, 2.18.1-5


Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée, adjoignait Aristote aux propos d’Épictète. L'excellence n'est donc pas un acte isolé, mais une habitude répétée. Les stoïciens, eux, ajoutent que nous sommes aussi le produit de nos pensées. « Telles sont nos pensées habituelles, tel sera aussi le caractère de notre esprit », écrivait Marc Aurèle.

Pensons à nos interactions de la semaine dernière, et anticipons celles à venir. En elles se dessine la personne que nous aimerions devenir — ou mieux, la personne à laquelle nous aspirons. Dans quelle mesure nos actions lui correspondent-elles au quotidien ? Quel feu choisissons-nous d’alimenter ? Nous efforçons-nous sincèrement de devenir la meilleure version de nous-mêmes ?


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Lorsque quelqu’un nous dit quelque chose de pointu ou de méchant, il s’attend à ce que nous lui répondions sur le même ton. Certainement pas par une formule de gentillesse. Mais lorsqu’une telle réponse bienveillante surgit, ces personnes sont souvent désorientées. C’est un choc pour leur système ; cela les déstabilise. Disons-nous que ce choc les rend meilleurs — et nous aussi, d’ailleurs. Il faut se rappeler que la plupart des impolitesses et des méchancetés masquent des blessures profondes ou des frustrations persistantes.

Bien sûr, nous pouvons toujours chercher à prouver notre point dans une dispute. Mais pensons à ce que cela nous coûte : notre bonne humeur, notre quiétude, et bien plus encore. Les stoïciens nous apprennent l’art de gérer ces désaccords. Ils nous font comprendre qu’avoir raison n’en vaut pas toujours la chandelle. Essayons, dans un premier temps, de rester calmes. De ne pas nous emporter. La première victoire survient lorsque nous pouvons nous dire : « J’ai réussi à ne pas perdre mon sang-froid. » Dès lors, nous savons que nous sommes dans la bonne direction.


La gentillesse, dans ces situations, n’est possible que pour les personnes qui ont développé un certain contrôle d’elles-mêmes — celles qui ont su assimiler et mettre en pratique les principes stoïciens. Restons stoïques. Continuons d’être en contrôle. Une phrase comme : « Je suis désolé de constater que vous ne passez pas une très bonne journée » peut désamorcer une bombe avec une simplicité désarmante.


Nous avons tous cette force en nous.Il ne reste qu’à cultiver le réflexe de l’utiliser au moment opportun.


Luc Thibert

Inspiré du Daily Stoic du 13 mai.

2 Comments


Lili Côté
Lili Côté
May 20

Voilà ! Ce billet, c'est moi ces temps-ci, face a des soucis. Difficile de commenter... Simplement merc i Luc !

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Luc
Luc
May 21
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Pas de quoi, Lili...

On se voit samedi!

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