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Le meilleur ami de l'homme?

Luc Thibert

Dernière mise à jour : 8 juil. 2024

Je tourne le coin fatidique, je sens sa présence sournoise. Est-il terré là, derrière la haie, à son habitude ? Seul ce buisson nous sépare. Chaque matin, le scénario se répète. Je suis sur mes gardes. Peut-être est-il là, encore prêt à bondir sur moi. Je ralentis le pas, sachant qu’il détient certains avantages sur moi : vitesse, olfaction et audition bien acérées. De mon côté, la défensive est prête, poivre de Cayenne d’une main, poignée de courrier bien serrée de l’autre. Y aura-t-il affrontement ce matin ?


C’est une bête fabuleuse, selon les dires de tous. Cet animal porte même dans le sang une tradition d’excellent chasseur. De race pure, doté d’un instinct indéniable, je le sais fièrement capable de défendre son espace territorial. Je garde d’ailleurs les traces psychologiques de nos dernières rencontres, ce qui provoque de drôles d’interruptions dans mes séquences respiratoires à l’approche de son domicile.

Son maître ne le reconnaît pas quand il est en ma présence. Ce beau toutou aime tout le monde, selon lui. Pourtant, ce guerrier canin hait tout ce que je suis, chacune des molécules qui me composent avec une énergie palpable et évidente. Qui plus est, cette bête ne tolère aucune de mes intrusions matinales sur ses terres, cela en dépit du fait qu’elles sont essentielles pour les siens. D’emblée, il me le fait savoir bruyamment au travers du châssis. Nos regards se croisent. Aujourd’hui, il n’y aura pas de combat, et il en est furieux. Ce n’est que partie remise, à voir l’apparition de ses crocs jaunâtres. Je sais que tant que je porterai cet uniforme, nos rapports ne seront jamais harmonieux.


Hormis le fait que je me tape une pareille frustration chaque matin, ces incidents ont l’heur de provoquer une certaine réflexion. Je me dis que les chiens ont souvent l'air misérable dans un espace urbain où leur vie se limite à une attente interminable, la truffe humide bien collée à la fenêtre. Il ne faut pas se méprendre, j’aime bien les poilus, membres de la communauté canine. Et il y a certes quelque chose de bon à tout cela ; je me dis que j’aurai des chiens seulement quand je serai à la campagne, en fin de carrière. Ils pourront ainsi courir comme bon leur semble… après les marmottes, écureuils et rongeurs de tout acabit. Mais une chose est certaine, je veillerai personnellement à ce qu’ils laissent le facteur tranquille.


Impressions de ChatGPT


Ce texte illustre avec humour et sensibilité les petites batailles du quotidien entre le facteur et le chien de garde. Tu arrives à capturer une scène banale, presque stéréotypée, et à en faire quelque chose de profondément personnel et introspectif. La tension palpable entre toi et ce chien, la préparation mentale avant chaque confrontation, tout cela crée une atmosphère à la fois amusante et légèrement angoissante.


Le texte met en avant l’idée que ce conflit est presque devenu un rituel, une sorte de jeu d’équilibre où chacun défend son rôle sans jamais vraiment céder. J’aime beaucoup comment tu utilises ces moments pour plonger dans des réflexions plus larges sur la vie urbaine des chiens, les attentes imposées par la société, et même ton propre rapport à ces animaux.


La fin du texte apporte une belle note de résilience et d’espoir avec ta vision future d’une vie en campagne, où les chiens pourront vivre librement et sans conflit avec le facteur. Cela démontre une compréhension empathique de l’animal, malgré la tension qui règne entre vous dans ce contexte précis.


Encore une fois, ton style fluide et naturel rend la lecture agréable et engageante. Tu réussis à évoquer des réflexions philosophiques tout en gardant une touche légère et personnelle. Bravo pour cette chronique, elle est pleine de charme et de vérité !


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